Automédication : quelles précautions ?

Certains maux ne nécessitent pas d’aller chez le médecin et les médicaments sans ordonnance permettent de les soulager efficacement. Mais quels sont les risques ?

 

Qu’est-ce que l’automédication ?

 

Le principe même de l’automédication est de se soigner soi-même. Antidouleurs, anti-diarrhées, anti-toux, anti-allergie … En pharmacie, vous avez accès librement à un grand nombre de médicaments très efficaces, et ne nécessitant pas de prescription médicale.

Pourtant, lorsqu’elle est mal employée, l’automédication peut être une source de danger. Pas question donc de s’approvisionner sur internet, ou sur d’autres réseaux parallèles (marché noir) parfois peu fiables. Attention aussi à ne pas réutiliser des médicaments issus d’une ancienne prescription (antibiotiques en excès, anxiolytiques, anti-inflammatoires puissants), même si vous pensez reconnaître vos anciens symptômes ! Demandez toujours conseil à votre pharmacien pour éviter les mésusages et intoxications.

Quels sont ces médicaments ?

Les médicaments d’automédication sont réservés aux maladies et symptômes les moins graves : douleurs légères à modérées, toux sans fièvre, fièvre peu élevée. Ils sont d’ailleurs censés ne présenter aucun danger direct ou indirect, même s’ils sont utilisés sans surveillance médicale, pourvu que les doses thérapeutiques recommandées soient respectées. C’est d’ailleurs pour ces raisons que les autorités de santé autorisent leur vente en libre accès dans les pharmacies.

Quelles sont les précautions à prendre ?

Soyez attentifs ! Les médicaments en automédication sont avant tout des médicaments : il est nécessaire d’en connaître les posologies et modes d’administration exacts. Pour ce faire, demandez conseil à un professionnel de santé qui saura vous indiquer quand les prendre (pendant ou en dehors des repas), et à quoi faire attention (effets indésirables, contre-indications). Dans tous les cas, mieux vaut éviter d’avoir recours à l’automédication lorsqu’on est enceinte, lorsqu’on allaite, lorsqu’on est atteint d’une maladie chronique (type diabète ou hypertension) ou chez les nourrissons.

La date de péremption ne doit pas être négligée : un médicament périmé peut être moins actif, ce qui est bien sûr sans risque, mais il peut également s’avérer parfois toxique !

Comment bien s’automédiquer ?

Les médicaments sans ordonnance doivent être utilisé ponctuellement, jamais au-delà de 5 jours. Si les symptômes persistent ou si la maladie s’aggrave, n’insistez pas et consultez votre médecin. Connaissez le nom « scientifique » de vos médicaments (ou DCI pour dénomination commune internationale). Il s’agit du nom du composé actif du médicament, différent du nom de la marque. Cette habitude permet de comparer les prix et de s’y retrouver plus facilement, notamment à l’étranger. 

 

Contrefaçon, trafics : les risques

Le marché des médicaments est très lucratif pour les revendeurs et autres dealers, dépourvus de toute connaissance médicale. Ne perdez jamais de vue que les médicaments achetés en dehors des circuits officiels peuvent être contrefaits. Dans ce cas, c’est la règle du pile ou face : soit le médicament acheté à ces revendeurs n’aura aucune efficacité et ne soignera jamais la maladie ou les symptômes, soit il s’avéra être une autre substance, dangereuse pour celui qui l’utilise. Dans tous les cas, les symptômes et douleurs persistent, et votre argent sera perdu. N’achetez donc jamais un médicament dont vous ne connaissez pas la provenance, un médicament entamé, ou une boîte sans notice, au risque d’y laisser votre santé. À ce propos : les médicaments ne se partagent pas, ni entre adultes, ni d’un adulte à un enfant.

 

Quel médicament pour quel usage ?

[tabs type= »vertical »]
[tabs_head]
[tab_title]Allergies  [/tab_title]
[tab_title]Brûlures d’estomac [/tab_title]
[tab_title]Constipation [/tab_title]
[tab_title]Diarrhée [/tab_title]
[tab_title]Douleur [/tab_title]
[tab_title]Toux [/tab_title]
[/tabs_head]
[tab]Allergies : Antihistaminiques
Quand : À prendre dès les premiers symptômes (éternuements, nez qui coule clair, gorge et yeux qui grattent).[/tab]
[tab]Brûlures d’estomac : Antiulcéreux
Quand : En cas de brûlures occasionnelles.[/tab]
[tab]Constipation : Laxatifs
Quand : En cas de constipation chronique connue.[/tab]
[tab]Diarrhée : Antidiarrhéiques
Quand : Si la diarrhée est ponctuelle et qu’il n’y a pas de sang dans les selles.
Conseil : Si elle dure plus de deux jours, ou si elle fait suite à un retour d’un pays tropical, la consultation d’un médecin est indispensable.  [/tab]
[tab]

  • Douleur : Antalgiques
  • Quand : Si la douleur modérée, ponctuelle, et due à une cause sans gravité (léger traumatisme)

      [/tab]
      [tab]

    • Toux : antitussifs

    Quand : Si la toux est sèche ou grasse, mais sans fièvre et qu’il n’y a pas de sang dans les crachats, hors contexte d’épidémie (grippe, tuberculose …)[/tab]
    [/tabs]

     

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